Livre blanc « Les licences « Open Data », quel(s) usage(s) pour quelle(s) fin(s) ? »

Livre blanc rédigé par Benjamin Jean sur les usages des licences libres dans le cadre du régime de l’Open Data, publié en 2015 et présenté lors de la 3ème rencontre Inno’vent, le 16 avril 2015.

Introduction

Les données, vue comme de simples informations, n’ont que rarement de valeur isolée, alors que leur agrégation au sein de bases de données – parfois énorme et on évoque à ce titre un autre buzzword qui est le BIG DATA – constitue un véritable actif immatériel pour celui qui le détient.

Initié à la fin des années 2000, le mouvement de l’« Open Data » étend les logiques de partage, de collaboration et de mutualisation au champ des bases de données. Depuis lors, il s’est étendu sans faiblir à de nombreux domaines tels que l’environnement, le géospatial, la santé, l’agriculture, le droit, etc. La présence, hier, de monopoles forts, semble entraîner aujourd’hui, un bouleversement profond des secteurs concernés.
Si l’on se place du côté de l’utilisateur ou de l’entrepreneur, force est de constater la richesse et le volume de plus en plus important des jeux de données disponibles, qu’il s’agisse de données publiques (administration et collectivités) ou privées. Ce processus entraîne l’exploitation pleine et entière de certains jeux de données et opère un revirement stratégique pour les acteurs privés comme publics. L’ouverture de ces jeux de données – au potentiel connu ou non – repose sur l’idée de générer une valeur qui, irrémédiablement, profitera à l’économie globale.

Si l’on se place du côté du producteur, force est de constater les bénéfices directs – et surtout indirects – qu’assure une telle diffusion de jeux de données : gain en image, standardisation de ses technologies, meilleurs services aux clients/utilisateurs, création d’un écosystème périphérique d’innovation.

Pour le secteur public plus que pour tout autre, l’Open Data est incontournable. Il induit une logique qui permet à la fois de rendre un meilleur service aux administrés, d’assurer un égal accès aux informations publiques, de mutualiser entre personnes publiques – lesquelles sont souvent les premières utilisatrices de ces informations publiques – et enfin de favoriser l’innovation autour des données ainsi ouvertes. L’ouverture des données publiques n’est pas seulement un impératif démocratique, c’est aussi un puissant vecteur de modernisation de l’administration et un composant important de l’économie numérique. Ce n’est donc pas étonnant si l’on compte plus d’une cinquantaine de collectivités françaises entrées dans une démarche Open Data (Brest, Paris, Nantes, Rennes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier pour n’en citer que quelques-unes) – mouvement qui s’est traduit par la création de l’association dédiée appelée Open Data France. La création d’une fonction de Chief Data Officer pour accélérer et systématiser l’Open Data au sein de l’administration prolonge encore cette idée.

L’Open Data est donc présent et bien en place, et tout nous laisse présager une adhésion progressive de l’ensemble des acteurs économiques souhaitant tirer profit de ce nouveau courant ou simplement garder une place dans la société de demain.

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Contributeur

Benjamin JEAN

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