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Éléments pour un cadre d'interopérabilité technique pour Patrimoine Canadien

Étude sur les cadres d’interopérabilité existants basés sur des standards ouverts au sein du Ministère du Patrimoine Canadien.

Résumé exécutif

Savoir-faire Linux a été mandaté de mener une étude sur les cadres d’interopérabilité existants et de rédiger un rapport sur les enjeux et les possibilités opérationnelles liées à l’implantation d’un cadre d’interopérabilité basé sur des standards ouverts au sein du Ministère du Patrimoine Canadien.

L’étude sur le concept d’interopérabilité s’est basée sur la comparaison des cadres d’interopérabilité existants. À cet effet, les référentiels d’interopérabilité québécois, européen, français et britannique ont été retenus comme exemples. Cette étude a permis de faire le lien entre l’interopérabilité des TI et les standards ouverts en les définissant par ces caractéristiques essentielles : ouverture du processus de développement du standard à toutes les parties prenantes et sa transparence, droits de propriété intellectuelle permettant l’implémentation du standard dans tout type de logiciel (logiciels libres comme propriétaires), disponibilité de la spécification à coût nul ou marginal.

L’utilisation des TI interopérables a plusieurs avantages comme une plus grande indépendance vis-à-vis des fournisseurs et une plus grande flexibilité dans la conception et l’évolution de l’architecture d’entreprise.

Pour comprendre le contexte technologique et organisationnel de PCH, plusieurs employés de PCH et du Secrétariat du Conseil du Trésor ont été rencontrés au début du projet. Ces informations ont notamment permis de faire un inventaire des standards ouverts applicables à PCH : il s’agit de protocoles réseau et de formats de fichiers (ex : bureautique et multimédia).

Les impacts immédiats de l’adoption d’un cadre d’interopérabilité à PCH incluent ces actions :

  • Utilisation les standards ouverts lorsque possible dans les logiciels existants ;
  • Mise à jour des procédures et des directives pour la sélection et l’utilisation des formats de fichiers. Les standards ouverts doivent être favorisés ;
  • Changement des procédures de sélection des logiciels pour tenir compte du cadre d’interopérabilité ;
  • Sensibilisation des employés à la problématique d’interopérabilité et des standards ouverts.

Enfin, il faut noter que pour profiter pleinement des avantages de l’interopérabilité, celle-ci doit s’étendre à l’échelle du gouvernement du Canada et ne pas se faire individuellement dans chaque ministère.

Introduction

L’informatique, comme toutes les disciplines technologiques, connaît une évolution constante dont le rythme tend naturellement à s’accélérer, mais a désormais investi tant de domaines que sa nature globale s’en est trouvée changée. Un glissement terminologique s’est progressivement opéré : on parle désormais plus volontiers de numérique, pour rendre compte d’un périmètre qui, au-delà des technologies, s’étend désormais aux usages – la grande majorité des moyens de communication empruntant aujourd’hui ce support.

Les acteurs impliqués dans des interactions numériques ont à la fois crû exponentiellement en nombre et se sont diversifiés : individus, utilisateurs, entreprises, citoyens, institutions, objets, tous communiquent via des échanges informatiques. Ces échanges informatiques sont devenus un vecteur intermédiaire incontournable et l’hétérogénéité qu’ils présentent dans leur ensemble vient solliciter encore davantage la notion d’interopérabilité, c’est-à-dire la capacité à faire communiquer une diversité de systèmes d’information. Puisque ce rapport discute d’interactions numériques, les expressions « interopérabilité des systèmes d’information (SI) » et « interopérabilité des technologies de l’information et de communication (TI ou TIC) » sont ici synonymes.

Une politique positive en matière d’interopérabilité est donc d’autant plus fondamentale pour une organisation comme Patrimoine Canadien (PCH) au regard de ses missions de soutien et de promotion de la culture, des arts et des sports canadiens. En effet, les activités de PCH impliquent beaucoup d’échange de données avec toute sorte d’intervenants à travers le Canada pour organiser les événements culturels et sportifs d’une part, et pour subventionner les artistes et les sportifs canadiens d’autre part.

L’absence d’interopérabilité résulte ainsi au mieux en une communication ou un fonctionnement dégradés et, au pire, en la perte pure et simple de l’accès à ses informations.

Sommaire du rapport d’étude