Les Journées de l’Open Data par Principe #ODPP

Le 7 octobre prochain sera célébrée l’entrée en vigueur du régime de l’Open Data par principe, étape décisive du dispositif prévu par la Loi pour une République Numérique. À ce titre, les administrations devront diffuser de manière proactive, et en Open Data, leurs bases de données ainsi que toutes les données dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental dès lors qu’elles sont sous format numérique (article L312-1-1). Sont ainsi concernés tout type de documents : rapports, études, logiciels, bases de données, etc. Au-delà des enjeux de transparence et de co-construction de l’action publique, le cadre français de l’Open Data entraîne cet écosystème hétérogène d’acteurs publics et privés à façonner une société de l’information moderne bénéficiant d’un nombre croissant de données et s’ouvrant à de multiples collaborations.

Cette date est aussi l’occasion, 2 ans après la publication de la Loi pour une République Numérique, d’esquisser une synthèse du chemin parcouru par les acteurs concernés ainsi que les grandes tendances observées. À l’aube d’une révision prochaine de la directive “Public Sector Information” (“PSI”), il s’agit d’alimenter cette harmonisation du cadre européen en s’appuyant sur des retours d’expérience et exemples concrets.

Organisées par ceux qui agissent en faveur de l’Open Data et tous ceux qui « vivent » cette transformation de l’intérieur, les Journées de l’Open Data par Principe (#ODPP) prennent la forme d’un ensemble de manifestations (conférences, ateliers, hackathons, etc.) décentralisées qui se dérouleront du 4 au 12 octobre sur Paris et au-delà.

Nous y organiserons trois manifestations :

• Un atelier sur l’identification & la coproduction des ressources ouvertes de l’Open Data;
• Un panel sur la valorisation de la recherche
• Un panel sur la place de l’Open Data au sein des dynamiques sectorielles

Ces trois manifestations sont ouvertes à toutes personnes ou organisations souhaitant participer & assister à ces dynamiques collectives dans le cadre de l’Open Data par Principe.

#1 : Atelier Coproduire les Ressources Ouvertes de l’Open Data

Lieu & Date :

Mercredi 10 Octobre, de 10h à 12h

Le Square – 3 Passage Saint-Pierre Amelot, 75011 Paris

Atelier :

De nombreuses ressources (notes, tutoriels, jeux de cartes, MOOC, etc.) existent pour favoriser la compréhension et la maîtrise des sujets touchant à l’Open Data au sein des organisations (publiques et privées). Parmi celles qui sont déjà ouvertes (c’est-à-dire diffusées sous licences libres, Open Source et Open Data), beaucoup gagneraient à être mieux connues et certaines pourraient être utilement maintenues collaborativement.

L’entrée en vigueur du régime de l’Open Data par principe renforce le besoin d’une culture renouvelée de l’Open Data qui intègre une dimension participative et proactive.

Cet atelier aura ainsi vocation à favoriser l’identification de telles ressources (et les acteurs qui en sont à l’origine) en pointant les convergences et mutualisations possibles. Dans un second temps, il s’agira de déterminer les conditions nécessaires à la production collaborative de certaines d’entre elles.

Il est ouvert à toutes personnes ou organisations souhaitant participer à cet effort collectif. Les résultats de l’atelier seront eux mêmes largement diffusés, ainsi que les différents calendriers des groupes de travail constitués.

#2 : Panel Valorisation de la Recherche et Open Data

Lieu & Date :

Vendredi 12 Octobre, de 14h à 15h20

Mozilla (Foundation) – 16 bis Boulevard Montmartre, 75009 Paris

Atelier :

En tant qu’organisations exerçant des missions de service public, les acteurs de la recherche publique sont aujourd’hui pleinement concernés par le principe d’ouverture des données et codes sources produits ou reçus dans le cadre de leurs activités.

Si cet état de fait est similaire à celui de la majorité des acteurs publics concernés par l’évolution de l’Open Data, en France et dans le monde entier, force est de constater que cette injonction peut être perçue comme contraire à la demande qui leur est faite de valoriser les résultats de la recherche selon des critères et des métriques très commerciaux (nombre de licences vendues, nombre de titres de propriété industrielle déposés, etc.).

Il est néanmoins possible, dès lors que les moyens leur sont effectivement donnés, de considérer ce régime d’ouverture par principe comme une véritable opportunité pour la recherche française, à la fois en termes de mutualisation des ressources, d’optimisation des réutilisations et de dissémination internationale. Une dynamique nouvelle susceptible de renforcer la recherche publique face aux initiatives privées et de rendre à la France une place de référence sur l’échiquier international.

À ce titre, la Loi Valter et la Loi pour une République numérique invitent les différents acteurs à reposer leurs rôles et à définir de nouvelles modalités de collaboration et d’actions. Cette table ronde, qui réunira des organisations de recherche, des acteurs politiques et des chercheurs, permettra d’identifier les freins et les actions communes susceptibles d’être menées pour avancer de concert vers un Open Data maîtrisé renforçant la recherche française.

#3 : Panel Quelle place pour l’Open Data au sein des dynamiques sectorielles ?

Lieu & Date :

Vendredi 12 Octobre, de 15h40 à 17h

Mozilla (Foundation) – 16 bis Boulevard Montmartre, 75009 Paris

Atelier :

Le numérique touche aujourd’hui les multiples pans de notre société et aucun secteur n’est épargné (énergie, santé, mobilité, droit, etc.). Mis à part quelques précurseurs qui ont très tôt su se doter d’une compétence numérique forte, la majorité des acteurs concernés convergent de plus en plus vers des modèles de collaboration qui leur permettent de définir, de normaliser et de mutualiser la conception des outils dont ils ont besoin pour leur métier.

L’Open Data, en favorisant la collaboration et l’échange de données, renforce naturellement ce phénomène. Plus encore, un certain nombre de directives ou réglementations particulières sont déjà venues accélérer la transformation de ces acteurs en imposant un certain degré d’ouverture. Ainsi, le transport, la justice, la culture ou encore l’énergie ont particulièrement été concernés par ces mesures, que ce soit en raison de la nécessité d’une protection spécifique du fait de la nature des données traitées, ou pour des motifs d’intérêt général. La Loi Macron, puis la Loi pour une République numérique ont ainsi eu pour effet notable de rapprocher les acteurs au sein de chaque filière permettant d’aboutir à des initiatives communes.

Deux ans après, où en sont ces différentes dynamiques sectorielles ? Peuvent-elles être transposées et inspirer des initiatives similaires ?