Qu’est-ce que l’Inner Sourcing ?

Ce qui caractérise l’open source, ce ne sont pas seulement les licences ou l’ouverture et la mise à disposition du code, mais également le mode de fonctionnement de ses projets de développement. Par mode de fonctionnement nous entendons tant les processus de développement que la gouvernance, tout autant que les processus d’apprentissage et le partage. Ce mode de fonctionnement n’est pas uniforme selon les projets, il comporte cependant une base qui peut être modélisée et adaptée en fonction de l’environnement dans lequel il est utilisé.

Nous allons explorer les différents domaines que cette gouvernance et ces processus affectent.

Simplifier au maximum la chaîne décisionnelle

Afin d’augmenter au maximum la réactivité des équipes, la chaîne décisionnelle est raccourcie au plus possible. Les personnes les plus qualifiées lors de l’exécution d’une tâche sont en général rapidement identifiées au sein d’une équipe. C’est elles qui seront le mieux à même de décider pour l’équipe et de requérir un consensus au sein de celle-ci. Ce consensus est important, même si la justification est différente pour chacun, il faut que la décision soit collégiale.

Redonner de la responsabilité

De même que cette simplification décisionnelle amène de la flexibilité, elle permet également de responsabiliser les acteurs et par là de les valoriser. Prendre des responsabilités, c’est s’investir, rechercher les meilleures opportunités, être créatif, performant et se sentir plus en prise avec la tâche à accomplir, la rendant ainsi plus intéressante.

Éviter les formalismes et la bureaucratie là où ils ne sont pas nécessaires

Les méthodes de développement Agile ont revisité la façon dont les processus sont mis en place pour les remettre en perspective. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi modifier la culture d’entreprise.

Certains environnements de développement ne nécessitent plus l’écriture de spécifications détaillées par exemple, le plus souvent rendues inutiles une fois le code implémenté. En pratique, cela peut être assurée par les éléments fournis au sein de releases notes (notes de version), de blogs ou d’articles qui donnent tout de même accès à l’information et qui valorisent leur auteur dans un même temps.

L’idée est d’abaisser au maximum les contraintes quand elles ne sont pas nécessaires, cela va du niveau de détail d’un rapport d’activité par exemple à la possibilité de mettre en place les outils nécessaires sans passer par une série d’autorisations.

Maintenir les flux de communication

La communication est cruciale dans tous projets, c’est elle qui permet la coordination et garde la cohésion du groupe ainsi que la confiance entre tous les acteurs. Il n’y a rien qui doit venir par surprise et personne ne doit se sentir isolé dans son projet.

Du fait du niveau de responsabilité endossé par chacun, la confrontation et la mise en commun des idées, décisions, etc. sont très importantes.

Utiliser les outils de mutualisation

Pour que cette communication puisse garder sa fluidité, ils existent plusieurs outils qui permettent de communiquer par groupe soit en différé soit en instantané. D’autres outils permettent le partage de l’information et sa mise à jour collaborative.

Tous les processus, qu’ils soient de management de projet, d’industrialisation du produit, doivent être documentés, partagés et accessibles à tous quelle que soit sa place.

Maintenir le niveau d’information

Chacun doit pouvoir accéder au même niveau d’information, qu’il soit novice, nouveau, ancien, expérimenté. La transparence est très importante d’où l’importance de le documenter à chaque fois qu’un projet ou processus est mis en place. Cette mise en commun permet aussi de réduire les coûts de développement. Enfin elle permet à tout un chacun de se perfectionner, d’aller plus loin dans ses connaissances en ayant recours au mentoring que de façon sporadique.